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Hypnose Ericksonienne

Category : Divers , Méthodes

Hypnose Ericksonienne

Milton Erickson, le père de l’hypnose moderne

André Müller Weitzenhoffer, né d’une mère originaire d’Alsace, semble avoir gardé sa vie durant un léger accent alsacien. Malgré tout, il passe une bonne partie de sa vie aux états unis et devient un ami d’Erickson. On le connait également pour être le créateur du premier et très connu test de susceptibilité hypnotique le « Stanford  Hypnotic Susceptibility Scale » en 1959. Mais surtout, c’est en 1967, à travers son livre « Hypnose et suggestion » qu’il est l’un des premier à parler de ce praticien encore méconnu en europe dénomé Milton Hyland Erickson.

Milton Hyland Erickson (1901-1980) est né dans l’état rural du Wisconsin, aux Etats-Unis.
L’enfant est daltonien, sourd aux rythmes musicaux et dyslexique. A 17 ans, Erickson est frappé d’une crise de poliomyélite provoquant une paralysie générale, crise à laquelle il manque de succomber. Il devra réapprendre à se servir de son corps, à marcher notamment, pour récupérer de ses séquelles et il le fera en observant comment s’y prend sa petite sœur qui faisait alors ses premiers pas. Obligé de décomposer les mouvements de marche de sa soeMilton Erickson ur, Erickson redécouvre de quelle la manière la jambe qu’il veut déplacer, par exemple, est reliée a son corps, à son cerveau. On sait qu’Erickson a ainsi développé un véritable génie de l’observation mais que, bien plus, nul mieux que lui n’aurait pu comprendre l’interaction nécessaire entre le désir de guérir et l’hypnose.

Si, en ce temps Erickson se sert de l’autohypnose sans vraiment s’en rendre compte ce n’est qu’en 1924 dans le cadre de ses études qu’il découvre réellement l’hypnose avec la rencontre L. Clark Hull. Malheureusement quelques années plus tard, entre l’étudiant qu’est Erickson et Hull son maître, le malentendu s’installe et oblige Erickson à se faire oublier. On lui interdit la pratique de l’hypnose.  Heureusement peut-être, puisque c’est ainsi qu’il peaufinera son art : faire de l’hypnose sans hypnose. Hypnotiser sans en avoir l’air. Erickson est devenu capable d’endormir une personne sans lui parler, ou en parlant à une tierce personne. On raconte que les amis d’Erickson avait peur de lui serrer la main, parce qu’en employant une manière particulière de serrer celle-ci Erickson en avait plongé plus d’un en transe.

Finalement, Erickson devient psychiatre, et au Wayne County hospital il mène une recherche  expérimentale sur l’hypnose, la psychophysiologie et la psychopathologie, mais ce n’est que vers ses 50 ans qu’il s’installe en praticien libéral à Phoenix. C’est à ce moment que la renommé d’Erickson va définitivement se forger : sa clientèle arrive de plus en plus loin pour le rencontrer et la thérapie Ericksonienne est tellement unique et inhabituelle que Jay Hallay l’un de ses élèves dira en le rencontrant pour la première fois : « plus jamais je ne reviendrai chez ce fou ! ». En réalité, il reviendra le voir dix-sept années durant lesquels il essayera de comprendre ce qui peu expliquer les fantastiques résultats thérapeutiques qu’obtient Erickson.

Erickson, un thérapeute hors du commun

Effectivement, Erickson est un véritable magicien de la thérapie ! La plupart des problèmes qu’on lui soumet se volatilisent. Phobies, obsession, dépressions, troubles sexuels… les personnes entrent en transe hypnotique, se réveillent et retournent dans une transe partielle. Ou alors elles semblent éveillées mais ne le sont pas… Les clients trouvent la solution à leurs problèmes, mais Erickson provoque le refoulement de cette solution… Puis, ils deviennent confus ou désorientés… mais Erickson leur raconte des histoires, des contes.

A d’autres moments, il demande à ses clients d’exécuter des actes en apparence complètement farfelus : ainsi demanda-t-il un jour à l’un d’eux de s’arrêter en voiture toutes les cinq minutes et de s’allonger dans l’herbe pour favoriser le traitement de sa phobie des transports. Ou encore, il encourage un autre de ses clients à rester malade ! Ou même : il provoque, avec l’hypnose, une véritable hallucination pire encore que celle dont  souffrait sont client ! Mais, à la fin compte, tout le monde guérit ! Citons le cas de Fred qui s’est un jour exclamé : »C’est fantastique docteur, je n’ai rien compris à ce que vous m’avez raconté, mais depuis que vous me soignez, je trouve la solution à mes problèmes ! Je sais que vous avez répondu à la question que je vous ai posé aujourd’hui et que dans quelques jours je vais trouver la solution à mon problème… ou plutôt, qu’elle va germer en moi… je ne sais pas quand, ni comment, mais je le sais. Il ne me reste plus qu’à attendre que ça arrive… »

Vers la fin de sa vie, Erickson est frappé d’une nouvelle crise de poliomyélite : peu à peu il ne pourra plus se déplacer qu’en chaise roulante, et cela ira en s’aggravant jusqu’au jour de sa mort le 25 mars 1980, peu avant le premier congrès Ericksonien international. Depuis sa mort, Milton H. Erickson est devenu une véritable légende et, mondialement connu, il est probablement l’un des plus grand thérapeute que nous ayons eu la chance de connaitre !  Erickson à notamment inspiré la Programmation NeuroLinguistique (PNL), la visualisation-symbolisation, l’approche paradoxale de Paul Watzlawick, la théorie du double lien de G. Bateson. Enfin, il fut également un éminent précurseur des idées qui ont pris naissance au cœur de la très célèbre école de Palo Alto.

Théorie et méthode de l’hypnose Ericksonienne

Erickson n’était pas un théoricien. Il n’a pas cherché à théoriser l’hypnose clinique et n’a proposé aucune théorie de la personnalité. De sa pratique il ressort cependant que l’ensemble des méthodes qu’utilise Erickson sont liées par un processus commun : le centrage sur le client, et la nécessité d’entrer entièrement dans le cadre de référence (la vision de la vie) de la personne qu’il cherche à aider.

Depuis Freud nous savons que le symptôme manifeste l’existence d’un conflit. Si l’on supprime le symptôme sans résoudre le conflit un nouveau symptôme apparaîtra. Pour Erickson, il faut donc trouver une solution au conflit et c’est le thérapeute qui doit apprendre au client à trouver cette solution. En cela, l’hypnose n’est rien d’autre qu’un outil d’apprentissage permettant de retrouver au fond de soi les ressources nécessaires à la résolution d’un problème. Bien plus que cela, l’objectif d’Erickson, avec l’hypnose, est de contourner les résistances du client afin que le changement s’opère avec un maximum de confort et d’aisance. Effectivement, chaque souffrance développe chez l’individu un certain nombre de mécanismes de défense. Si ces défenses protègent de la douleur, il n’est pas rare qu’elles empêchent également de trouver des solutions aux difficultés : « Le client est allergique à certaines paroles ou pensées, et il convient de respecter ces allergies comme le médecin respecte une allergie d’ordre médical », disait Erickson. Voilà qui illustre le profond respect d’Erickson pour ses clients, et c’est peut-être à cause de cela que ceux-ci sortaient de son cabinet de consultation totalement transformés !

Dans cette optique l’hypnose d’Erickson est une nouvelle forme de communication. Face à l’hypnotiseur traditionnel qui suggère : « Vous n’entendez plus que le son de ma voix, rien d’autre que le son de ma voix…. vous vous sentez fatigué, de plus en plus fatigué…. vous dormez, vous vous sentez bien… » Erickson invente une nouvelle manière de travailler. En effet il pense que l’hypnose n’est pas une forme de sommeil, mais plutôt un état particulier de la conscience. Il estime que chaque patient entre spontanément dans la profondeur de transe qui lui convient pour guérir  à condition, cependant, de leur en donner les moyens. Pour aider une personne à entrer en état d’hypnose, Erickson parfois, demandait simplement : « laquelle de vos mains est la plus lourde en ce moment ? » Et Pour répondre sincèrement à cette question le client entre automatiquement dans un état de transe légère. Pourquoi ? Parce qu’il est impossible de ressentir le poids de nos mains et que, pour répondre à la question, il faut se centrer sur soi-même (ce qui est une caractéristique d’entrée en transe). En effet, cet état de concentration sur soi permet l’émergence d’une illusion de poids dans la main, autrement dit, d’une hallucination kinesthésique.

Par des procédés similaires,  Erickson induit des mouvements involontaires de la main, puis des lourdeur dans les membres, des hallucinations visuelles, ou encore une transe hypnotique. Et s’il est possible d’induire l’hypnose d’une manière aussi indirecte, on comprend que l’on peu également aider le client à trouver des solutions à ses problèmes par le même procédé. Et c’est bien sur ce que faisait Erickson en racontant des contes et des histoires : il intégrait dans la conversation d’une manière très anodine des suggestions hypnotiques. Ainsi pendant que le conscient était distrait par l’histoire racontée, l’inconscient beaucoup plus sensible, percevait des brides de solutions. Il en découle deux avantages : d’abord le client souffre moins, donc résiste moins au traitement. Ensuite l’inconscient, nettement plus fécond, plus riche et plus créateur que le conscient, est plus apte à choisir la bonne solution ! Nous sommes donc loin de l’hypnose autoritaire telle qu’on aurait pu la voir pratiquée au début du siècle dernier.

Quelques concepts de
l’hypnose Ericksonienne

La métaphore et le  saupoudrage

Pour contourner les résistances au changement Erickson utilise le langage imagé et les métaphores. Ce faisant, son but est de communiquer avec l’inconscient afin que ce dernier puise ce dont il a réellement besoin pour résoudre une difficulté. Fréquemment, Erickson saupoudre les idées sur lesquelles il souhaite insister : c’est a dire qu’il les souligne, par exemple en changeant son ton de voix. L’exemple suivant montre ainsi une métaphore avec des idées saupoudrées (en gras) : « La princesse qui se sentait bien seule trouvait ce grand et beau château bien trop vide et cela, malgré la décoration soignée et les meubles bien arrangés. Un jour alors qu’elle se promenait elle rencontra « . L’objectif est ici de renforcer l’estime de soi (avec des mots évocateur tel « princesse » , ou encore un symbolisme renvoyant au corps « beau château » « soigné » et « arrangé ») ; d’encourager les sorties (en soulignant qu’ « elle se promenait ») afin de faciliter une rencontre amoureuse.

La confusion

« Etes-vous sur d’être encore complètement éveillé ? » demande Erickson. La question confusionne le client  et avant de répondre il plonge à l’intérieur de lui-même pour vérifier qu’il est éveillé. Or, c’est justement à ce moment qu’il entre dans une transe légère… La confusion, très utile en hypnose ericksonnienne,  permet de saturer les pensées conscientes et logiques afin de passer le relais aux émotions et aux réactions spontanées… en d’autres termes, à l’inconscient. Ainsi, Erickson aimait utiliser des phrases contenant une triple négation. Un exemple de triple négation : « Vous ne pouvez pas savoir qu’en ce moment vous n’êtes pas en train de ne pas changer »

Les présuppositions

Erickson disait : »N’entrez pas en transe avant d’être bien assis sur cette chaise là. » Avec cela Erickson transmettait, sans que le client ne s’en aperçoive, l’idée que de toute manière il allait entrer en transe. Autre exemple : « Vous pouvez choisir d’entrer en transe maintenant ou un peu plus tard ». Appliqué à un enfant qui par exemple ne souhaite pas se coucher à huit heure, on peu lui demander : « Tu préfères te coucher à 8 heure ou à 8 heure 5 minutes. » Il dira bien entendu à 8 heures 5 minutes, mais il se couchera spontanément et le but sera atteint. Aider l’individu à retrouver une plus large emprise sur lui-même, c’est peut-être cela toute la force de la thérapie Ericksonienne. Loin de l’hypnose autoritaire et dominatrice, Erickson a inventé une hypnose qui au lieu d’endormir,  éveille et libère !

Ouvrage

Pour découvrir l’hypnose Ericksonienne et l’art Ericksonien de la thérapie :

« Milton H. Erickson, Un thérapeute hors du commun » (Uncommun thérapy)

Un livre de Jay Halley : In-con-tour-nable !

Article précédent – De l’hypnose à l’hypnose ericksonienne 


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hypnose ericksonienne

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Hypnose Ericksonienne

Milton Erickson, le père de l’hypnose moderne

André Müller Weitzenhoffer, né d’une mère originaire d’Alsace, semble avoir gardé sa vie durant un léger accent alsacien. Malgré tout, il passe une bonne partie de sa vie aux états unis et devient un ami d’Erickson. On le connait également pour être le créateur du premier et très connu test de susceptibilité hypnotique le « Stanford  Hypnotic Susceptibility Scale » en 1959. Mais surtout, c’est en 1967, à travers son livre « Hypnose et suggestion » qu’il est l’un des premier à parler de ce praticien encore méconnu en europe dénomé Milton Hyland Erickson.

Milton Hyland Erickson (1901-1980) est né dans l’état rural du Wisconsin, aux Etats-Unis.
L’enfant est daltonien, sourd aux rythmes musicaux et dyslexique. A 17 ans, Erickson est frappé d’une crise de poliomyélite provoquant une paralysie générale, crise à laquelle il manque de succomber. Il devra réapprendre à se servir de son corps, à marcher notamment, pour récupérer de ses séquelles et il le fera en observant comment s’y prend sa petite sœur qui faisait alors ses premiers pas. Obligé de décomposer les mouvements de marche de sa soeur, Erickson redécouvre de quelle la manière la jambe qu’il veut déplacer, par exemple, est reliée a son corps, à son cerveau. On sait qu’Erickson a ainsi développé un véritable génie de l’observation mais que, bien plus, nul mieux que lui n’aurait pu comprendre l’interaction nécessaire entre le désir de guérir et l’hypnose.

Si, en ce temps Erickson se sert de l’autohypnose sans vraiment s’en rendre compte ce n’est qu’en 1924 dans le cadre de ses études qu’il découvre réellement l’hypnose avec la rencontre L. Clark Hull. Malheureusement quelques années plus tard, entre l’étudiant qu’est Erickson et Hull son maître, le malentendu s’installe et oblige Erickson à se faire oublier. On lui interdit la pratique de l’hypnose.  Heureusement peut-être, puisque c’est ainsi qu’il peaufinera son art : faire de l’hypnose sans hypnose. Hypnotiser sans en avoir l’air. Erickson est devenu capable d’endormir une personne sans lui parler, ou en parlant à une tierce personne. On raconte que les amis d’Erickson avait peur de lui serrer la main, parce qu’en employant une manière particulière de serrer celle-ci Erickson en avait plongé plus d’un en transe.

Finalement, Erickson devient psychiatre, et au Wayne County hospital il mène une recherche  expérimentale sur l’hypnose, la psychophysiologie et la psychopathologie, mais ce n’est que vers ses 50 ans qu’il s’installe en praticien libéral à Phoenix. C’est à ce moment que la renommé d’Erickson va définitivement se forger : sa clientèle arrive de plus en plus loin pour le rencontrer et la thérapie Ericksonienne est tellement unique et inhabituelle que Jay Hallay l’un de ses élèves dira en le rencontrant pour la première fois : « plus jamais je ne reviendrai chez ce fou ! ». En réalité, il reviendra le voir dix-sept années durant lesquels il essayera de comprendre ce qui peu expliquer les fantastiques résultats thérapeutiques qu’obtient Erickson.

Erickson, un thérapeute hors du commun

Effectivement, Erickson est un véritable magicien de la thérapie ! La plupart des problèmes qu’on lui soumet se volatilisent. Phobies, obsession, dépressions, troubles sexuels… les personnes entrent en transe hypnotique, se réveillent et retournent dans une transe partielle. Ou alors elles semblent éveillées mais ne le sont pas… Les clients trouvent la solution à leurs problèmes, mais Erickson provoque le refoulement de cette solution… Puis, ils deviennent confus ou désorientés… mais Erickson leur raconte des histoires, des contes.

A d’autres moments, il demande à ses clients d’exécuter des actes en apparence complètement farfelus : ainsi demanda-t-il un jour à l’un d’eux de s’arrêter en voiture toutes les cinq minutes et de s’allonger dans l’herbe pour favoriser le traitement de sa phobie des transports. Ou encore, il encourage un autre de ses clients à rester malade ! Ou même : il provoque, avec l’hypnose, une véritable hallucination pire encore que celle dont  souffrait sont client ! Mais, à la fin compte, tout le monde guérit ! Citons le cas de Fred qui s’est un jour exclamé : »C’est fantastique docteur, je n’ai rien compris à ce que vous m’avez raconté, mais depuis que vous me soignez, je trouve la solution à mes problèmes ! Je sais que vous avez répondu à la question que je vous ai posé aujourd’hui et que dans quelques jours je vais trouver la solution à mon problème… ou plutôt, qu’elle va germer en moi… je ne sais pas quand, ni comment, mais je le sais. Il ne me reste plus qu’à attendre que ça arrive… »

Vers la fin de sa vie, Erickson est frappé d’une nouvelle crise de poliomyélite : peu à peu il ne pourra plus se déplacer qu’en chaise roulante, et cela ira en s’aggravant jusqu’au jour de sa mort le 25 mars 1980, peu avant le premier congrès Ericksonien international. Depuis sa mort, Milton H. Erickson est devenu une véritable légende et, mondialement connu, il est probablement l’un des plus grand thérapeute que nous ayons eu la chance de connaitre !  Erickson à notamment inspiré la Programmation NeuroLinguistique (PNL), la visualisation-symbolisation, l’approche paradoxale de Paul Watzlawick, la théorie du double lien de G. Bateson. Enfin, il fut également un éminent précurseur des idées qui ont pris naissance au cœur de la très célèbre école de Palo Alto.

Théorie et méthode de l’hypnose Ericksonienne

Erickson n’était pas un théoricien. Il n’a pas cherché à théoriser l’hypnose clinique et n’a proposé aucune théorie de la personnalité. De sa pratique il ressort cependant que l’ensemble des méthodes qu’utilise Erickson sont liées par un processus commun : le centrage sur le client, et la nécessité d’entrer entièrement dans le cadre de référence (la vision de la vie) de la personne qu’il cherche à aider.

Depuis Freud nous savons que le symptôme manifeste l’existence d’un conflit. Si l’on supprime le symptôme sans résoudre le conflit un nouveau symptôme apparaîtra. Pour Erickson, il faut donc trouver une solution au conflit et c’est le thérapeute qui doit apprendre au client à trouver cette solution. En cela, l’hypnose n’est rien d’autre qu’un outil d’apprentissage permettant de retrouver au fond de soi les ressources nécessaires à la résolution d’un problème. Bien plus que cela, l’objectif d’Erickson, avec l’hypnose, est de contourner les résistances du client afin que le changement s’opère avec un maximum de confort et d’aisance. Effectivement, chaque souffrance développe chez l’individu un certain nombre de mécanismes de défense. Si ces défenses protègent de la douleur, il n’est pas rare qu’elles empêchent également de trouver des solutions aux difficultés : « Le client est allergique à certaines paroles ou pensées, et il convient de respecter ces allergies comme le médecin respecte une allergie d’ordre médical », disait Erickson. Voilà qui illustre le profond respect d’Erickson pour ses clients, et c’est peut-être à cause de cela que ceux-ci sortaient de son cabinet de consultation totalement transformés !

Dans cette optique l’hypnose d’Erickson est une nouvelle forme de communication. Face à l’hypnotiseur traditionnel qui suggère : « Vous n’entendez plus que le son de ma voix, rien d’autre que le son de ma voix…. vous vous sentez fatigué, de plus en plus fatigué…. vous dormez, vous vous sentez bien… » Erickson invente une nouvelle manière de travailler. En effet il pense que l’hypnose n’est pas une forme de sommeil, mais plutôt un état particulier de la conscience. Il estime que chaque patient entre spontanément dans la profondeur de transe qui lui convient pour guérir  à condition, cependant, de leur en donner les moyens. Pour aider une personne à entrer en état d’hypnose, Erickson parfois, demandait simplement : « laquelle de vos mains est la plus lourde en ce moment ? » Et Pour répondre sincèrement à cette question le client entre automatiquement dans un état de transe légère. Pourquoi ? Parce qu’il est impossible de ressentir le poids de nos mains et que, pour répondre à la question, il faut se centrer sur soi-même (ce qui est une caractéristique d’entrée en transe). En effet, cet état de concentration sur soi permet l’émergence d’une illusion de poids dans la main, autrement dit, d’une hallucination kinesthésique.

Par des procédés similaires,  Erickson induit des mouvements involontaires de la main, puis des lourdeur dans les membres, des hallucinations visuelles, ou encore une transe hypnotique. Et s’il est possible d’induire l’hypnose d’une manière aussi indirecte, on comprend que l’on peu également aider le client à trouver des solutions à ses problèmes par le même procédé. Et c’est bien sur ce que faisait Erickson en racontant des contes et des histoires : il intégrait dans la conversation d’une manière très anodine des suggestions hypnotiques. Ainsi pendant que le conscient était distrait par l’histoire racontée, l’inconscient beaucoup plus sensible, percevait des brides de solutions. Il en découle deux avantages : d’abord le client souffre moins, donc résiste moins au traitement. Ensuite l’inconscient, nettement plus fécond, plus riche et plus créateur que le conscient, est plus apte à choisir la bonne solution ! Nous sommes donc loin de l’hypnose autoritaire telle qu’on aurait pu la voir pratiquée au début du siècle dernier.

Quelques concepts de
l’hypnose Ericksonienne

La métaphore et le  saupoudrage

Pour contourner les résistances au changement Erickson utilise le langage imagé et les métaphores. Ce faisant, son but est de communiquer avec l’inconscient afin que ce dernier puise ce dont il a réellement besoin pour résoudre une difficulté. Fréquemment, Erickson saupoudre les idées sur lesquelles il souhaite insister : c’est a dire qu’il les souligne, par exemple en changeant son ton de voix. L’exemple suivant montre ainsi une métaphore avec des idées saupoudrées (en gras) : « La princesse qui se sentait bien seule trouvait ce grand et beau château bien trop vide et cela, malgré la décoration soignée et les meubles bien arrangés. Un jour alors qu’elle se promenait elle rencontra « . L’objectif est ici de renforcer l’estime de soi (avec des mots évocateur tel « princesse » , ou encore un symbolisme renvoyant au corps « beau château » « soigné » et « arrangé ») ; d’encourager les sorties (en soulignant qu’ « elle se promenait ») afin de faciliter une rencontre amoureuse.

La confusion

« Etes-vous sur d’être encore complètement éveillé ? » demande Erickson. La question confusionne le client  et avant de répondre il plonge à l’intérieur de lui-même pour vérifier qu’il est éveillé. Or, c’est justement à ce moment qu’il entre dans une transe légère… La confusion, très utile en hypnose ericksonnienne,  permet de saturer les pensées conscientes et logiques afin de passer le relais aux émotions et aux réactions spontanées… en d’autres termes, à l’inconscient. Ainsi, Erickson aimait utiliser des phrases contenant une triple négation. Un exemple de triple négation : « Vous ne pouvez pas savoir qu’en ce moment vous n’êtes pas en train de ne pas changer »

Les présuppositions

Erickson disait : »N’entrez pas en transe avant d’être bien assis sur cette chaise là. » Avec cela Erickson transmettait, sans que le client ne s’en aperçoive, l’idée que de toute manière il allait entrer en transe. Autre exemple : « Vous pouvez choisir d’entrer en transe maintenant ou un peu plus tard ». Appliqué à un enfant qui par exemple ne souhaite pas se coucher à huit heure, on peu lui demander : « Tu préfères te coucher à 8 heure ou à 8 heure 5 minutes. » Il dira bien entendu à 8 heures 5 minutes, mais il se couchera spontanément et le but sera atteint. Aider l’individu à retrouver une plus large emprise sur lui-même, c’est peut-être cela toute la force de la thérapie Ericksonienne. Loin de l’hypnose autoritaire et dominatrice, Erickson a inventé une hypnose qui au lieu d’endormir,  éveille et libère !

Ouvrage

Pour découvrir l’hypnose Ericksonienne et l’art Ericksonien de la thérapie :

« Milton H. Erickson, Un thérapeute hors du commun » (Uncommun thérapy)

Un livre de Jay Halley : In-con-tour-nable !

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La PNL, qu’est-ce que c’est ?

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