La PNL – Programmation Neuro-Linguistique

Au début des années soixante-dix, un groupe de thérapeutes originaires de diverses écoles se distinguent par son talent. Pour leurs confrères ce sont des thérapeutes d’exceptions ; pour leurs clients ils effectuent des miracles ! De plus en plus, la presse les cite en exemple et leurs noms inspirent le respect. Pour les plus connus d’entre eux il s’agissait de Milton Erickson, le  fondateur de l’hypnose Ericksonienne, de Virginia Satir une grande thérapeute familiale, et de Fritz Perls le fondateur de la Gestalt-thérapie.

A ce moment, Richard Bandler, un mathématicien spécialisé en cybernétique et John Grinder, un professeur de linguistique, viennent juste de s’associer. Tous deux docteurs en psychologie, ils sont fascinés par le talent de ces thérapeutes et souhaitent les rencontrer afin d’observer ce qui fonde leur succès.

« Et s’il était possible de reproduire la communication de ces grands thérapeutes ? Si quelqu’un pouvait créer un modèle de ce qu’ils font, de sorte qu’il soit possible de l’enseigner à d’autres, afin d’obtenir des résultats identiques ? ».

Peu soucieux des théories, la démarche de Richard Bandler et de John Grinder est scientifique : pour analyser le travail de ces thérapeutes ils utilisent la vidéo et enregistrent de façon systématique leurs interventions. Effectivement, seule la vidéo permet de faire des arrêts sur image pour observer des micro-comportements, des micro-communications, qui échappent à la conscience des interlocuteurs ! Seuls les enregistrements permettent une analyse objective de l’interaction à l’origine d’un résultat thérapeutique.  Bandler et Grinder veulent créer des modèles fiables de la performance thérapeutique, de la communication efficace. En 1975, le résultat de leurs recherches est publié dans l’ouvrage « The structure of Magic » et c’est le premier livre consacré à ce qui deviendra bientôt : la Programmation Neuro-Linguistique (PNL).

Car les découvertes de Bandler et de Grinder ne manquent pas de susciter l’étonnement. Rapidement, on parlera de « modèles d’excellence » et les thérapeutes ainsi modélisés s’étonnent eux-mêmes : « Je ne savais pas que je faisais tout cela lorsque j’accompagne mes clients ! », dira Erickson.

Effectivement, Bandler et Grinder comprennent rapidement que ces grands thérapeutes doivent leur talent non pas uniquement à leurs connaissances mais autant, voir davantage, à leur personnalité : « Ce n’est pas le contenu de ce qu’ils font qui est important ! C’est leur manière de le faire ». Alors de quoi s’agit-il ? Comment s’y prennent ces grands thérapeutes ?

La synchronisation amoureuse

La synchronisation amoureuse

 

Tout d’abord, ils établissent un lien puissant avec leurs interlocuteurs : ils utilisent, plus ou moins consciemment,  le même registre verbal, la même intonation, le même rythme verbal ou respiratoire lorsqu’ils communiquent avec leurs patients (en PNL on dit qu’ils se synchronisent).

Avec des postures corporelles semblables des gestuelles ou des attitudes spécifiques ils agissent comme en miroir avec leurs interlocuteurs, à une différence près cependant : ils contrôlent le processus de la communication, ils savent ou ils veulent en venir !

 

Bandler et Grinder notent également les surprenantes facultés d’observation de ces thérapeutes ! Milton Erickson, peut-être l’un des plus doué d’entre eux, dit un jour à l’une de ses clientes : « Vous êtes déjà à moitié endormie, je peux le voir aux pulsations cardiaques des artères de vos chevilles ». Cet art de l’observation, nommé calibrage en PNL, permet souvent d’identifier l’état émotionnel des clients accompagnés. D’ailleurs,  que l’un d’eux revive une expérience positive et agréable et le thérapeute pose parfois sa main sur l’épaule de son client. Résultat ? La main posée sur l’épaule est ainsi associée (« ancrée » en PNL) avec le souvenir positif. Aussi, plus tard, au cours de la thérapie, lorsque le client est sous le coup d’une émotion stressante, le thérapeute effectue le même geste une seconde fois. Il pose sa main sur l’épaule de son client et, ce faisant,  l’émotion positive associée réapparaît.  Il se produit alors un phénomène tout à fait particulier, que les PNListe nomme désactivation d’ancres : effectivement, l’émotion positive vient neutraliser l’émotion négative et le client, sans savoir pourquoi, se porte soudainement mieux.

Le plus étonnant est peut-être de remarquer que de tels changements peuvent être durable ! D’ailleurs, Richard Bandler et John Grinder l’ont observé : de nombreux thérapeutes ont, intuitivement, des comportements similaires ! Bien entendu, ils obtiennent les même résultats… même s’ils ont bien du mal à expliquer ce qu’ils font !

Au regard du travail de ces thérapeutes, Bandler et Grinder réorganisent l’apport théorique de nombreuses écoles. C’est en cela que la PNL devient finalement une nouvelle méthode de changement. Les apports de la psychologie (école de Palo Alto, cognitivo-comportementalisme, hypnose, thérapies familiales etc…) de la neurologie (système de perception et de représentation etc..), de la linguistique et de la sémantique (structures et représentation du monde), des mathématiques et de la cybernétique (notions de modèles, de « feed-back ») et enfin de la philosophie, consolide la notoriété de la PNL. Cette dernière se définit d’ailleurs aujourd’hui comme « l’étude de la structure de l’expérience subjective humaine » et plus concrètement c’est « une méthode pour communiquer avec efficacité et mettre en place les changements nécessaires pour atteindre ses objectifs ». Elle a étendu son champ d’application au marketing (ventes et négociations) à l’enseignement, ainsi qu’à la vie quotidienne.

 

Théorie et méthode de la PNL – Prgrammation Neuro-Linguistique

Il existe, en PNL, de nombreux protocoles pour guider le travail sur le changement. Toutefois, c’est la flexibilité du praticien, sa souplesse et son art dans l’utilisation d’une technique qui importe vraiment. Chaque personne est différente et c’est au thérapeute de s’adapter au client et non l’inverse ! Si  la PNL a eu le mérite de décoder « le fil conducteur de l’efficacité thérapeutique », si elle dispose d’une véritable « boite à outils » pour la communication efficace, les démonstrations de Richard Bandler continuent d’étonner !  Lorsque, par exemple, il rassemble des gens sur scène pour les débarrasser de leurs phobies, l’intervention se montre efficace en quelques cinq minutes à peine ! Il demande : « est-ce que votre phobie est quelque chose que vous voyez ? Que vous éprouvez  ? Que vous entendez ? La personne répond qu’elle voit ce qui l’angoisse et Bandler propose de faire un exercice :

Transformer les représentations mentales

Transformer les représentations mentales

« Imaginez être assis dans un cinéma. Devant vous se trouve l’écran, et sur cette écran, une photo de vous en noir et blanc juste avant la situation problématique. Ensuite quittez votre corps et allez rejoindre la cabine de projection. Ainsi vous vous verrez en train de vous regarder assis à la fois au milieu de la salle et sur l’image fixe de l’écran. Maintenant changez l’image que vous voyez en un film qui défile en noir et blanc. Regardez-le depuis le début jusqu’à dépasser la fin de votre expérience désagréable. Une fois cela terminé, faites un arrêt sur image et placez-vous à l’intérieur de celle-ci. Enfin, faites défiler le film à l’envers comme si vous rembobiniez la bande, mais en restant dans le film. Faites-le défiler à l’envers mais en couleur cette fois-ci, et en une ou deux secondes seulement…Voilà c’est terminé, la phobie n’existe plus ». Explications ? Cet exercice permet d’inverser la séquence par laquelle la phobie est mentalement enregistrée ce qui oblige le cerveau à se réorganiser. Parfois, en PNL, on fera ce que l’on nomme « une vérification écologique » pour éviter que le symptôme ne réapparaisse sous une autre forme.

 

Quelques concepts de la PNL – Programmation Neuro-Linguistique

Les présupposés :   Notre manière d’appréhender le monde s’appuie toujours sur notre éducation qui est au fond un ensemble de présupposés, c’est a dire de croyance et d’hypothèses. Et, cela reste vrai également pour les disciplines scientifiques : or il ne s’agit que d’une image de la réalité. En PNL on ne cherche donc pas une nouvelle compréhension ou une nouvelle connaissance de la vérité : on présuppose qu’il est impossible de connaître la vérité ou la réalité. Aussi, trouve-t-on beaucoup plus intéressant de demander :  « Est-ce utile ? »  ;  « Est-ce que cela fonctionne ? ».

Les canaux sensoriels Lorsqu’une personne se représente une information intérieurement elle bouge les yeux même si ce mouvement est parfois subtil. Posez la question suivante : « Vous savez ce qu’est un feu de circulation ? Est-ce que la couleur que l’on trouve tout en haut du feu est verte ou rouge ? » Observez le mouvement des yeux, ils vont se diriger vers le haut, et sur la droite de votre interlocuteur. Comme expliqué dans le schéma ci-dessous :

Visuel construit : la personne  construit une image dans son esprit.

Auditif construit : La personnes crée un son.

Kinesthésique : lorsqu’on ressent quelque chose.

 moculaire

Visuel évoqué : le sujet se remémore une image qu’il a déjà vu.

Auditif évoqué : le sujet se remémore un son déjà entendu.

Auditif : le sujet se parle à soi-même.



Ces observations permettent au thérapeute de recueillir des informations précieuses sur l’expérience interne du client. Par exemple cela favorise l’identification du canal utilisé lors d’une crise d’angoisse. Est-ce une image qui provoque l’angoisse ? (canal visuel) ? Un son (canal auditif) ? Une sensation (canal kinesthésique) ? Selon le canal utilisé l’intervention du thérapeute sera différente.

Les submodalités  Pour la PNL, le cerveau enregistre une information en l’encodant sous forme visuelle (image), auditive (son) ou kinesthésique (sensation). Or, une image peut être sombre ou claire, grande ou petite. Un son aiguë, grave, rythmé ou monocorde. Un ressenti, enfin, peut sembler lourd, chaud ou gros… C’est que l’on nomme les submodalités ! Ce sont elles qui structurent de façon fine nos manières de penser et que le praticien PNL va parfois modifier afin de favoriser le changement. On le constate, il ne s’agit pas de modifier le contenu des pensés, mais plutôt la forme, la manière avec laquelle nous pensons. Evoquez, par exemple, un vécu difficile et apportez une petite modification à votre souvenir ; imaginez, comme si vous tourniez le bouton d’une télévision,  que toute la scène devienne plus claire… Qu’est-ce que cela change ? Pour beaucoup de personne, l’expérience douloureuse est déjà atténuée !

La PNL permet d’éliminer tout ce qui limite l’épanouissement d’un individu. Que ce soit sur le plan de la communication interpersonnelle ou celui de la communication avec soi-même. D’excellents résultats ont été obtenus sur le traitement des phobies. Elle vise également toutes les formes d’inhibitions ou de compulsion : de la timidité à l’impuissance, de la dépression au tabagisme en passant par le manque de confiance en soi.

Ouvrage

La communication efficace par la PNL, René De Lassus

Une bonne « entrée en matière » sur le thème de la PNL !

Formation

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