RITMO® (Retraitement de l’information traumatique par les mouvements oculaires)

Des Mouvements oculaires pour aller mieux !

RITMO, Acting Reichien, EMDR, IMO ou EMT : ces sigles ne vous évoquent rien ? Voici comment, depuis déjà de nombreuses années, les méthodes utilisant les mouvements oculaires changent la vie de nombreuses personnes.

Acting reichien et analyse reichienne : un précurseur de la thérapie par les mouvements oculaires

L’analyse Reichienne (développée par Wilhelm Reich 1897 – 1957) consiste à encourager l’individu à laisser aller son corps en fonction des ressentis. Pendant ce temps, le thérapeute repère les retenues respiratoires, les blocages musculaires ou les différentes crispations corporelles qui sont autant de signaux des conflits internes ou des émotions  refoulées. Lorsque  le patient ne parvient pas à s’exprimer émotionnellement, le thérapeute propose à celui-ci des acting, c’est-à-dire, des exercices, des mouvements, des entraînements neuromusculaires. L’objectif, par l’intermédiaire des mouvements corporels, est d’entrer mieux en contact avec les blocages psychologiques.  L’un de ces acting  consiste à faire ce que l’on appelle « l’essuie-glace » avec les yeux. Il s’agit de regarder alternativement à droite puis à gauche, jusqu’à recontacter des émotions parfois anciennes. La levée des blocages s’accompagne alors souvent d’une forme de catharsis entraînant larmes, colères ou cris….

EMDR,  Désensibilisation et Retraitement de l’information par le Mouvement des yeux

EMDR est un sigle américain qui veut dire Eye Movement Desensitization and Reprocessing, soit en français Mouvement des yeux, Désensibilisation et Retraitement (de l’information).

C’est par hasard, lors d’une promenade dans un parc, en mai 1987, que la psychologue américaine Francine Shapiro découvre que ses  pensées négatives (elle souffrait d’un cancer) disparaissent quand elle fait aller et venir rapidement ses yeux de gauche à droite. Effectivement, pendant qu’elle marche, ses yeux sont sollicités dans plusieurs les directions : une fleur à gauche, un animal à droite, une attraction ici, une animation là. Alors qu’elle avait  l’esprit à des souvenirs pénibles et lourds, elle se surprend, quelques instants plus tard,  à aller mieux.  Elle fait alors une hypothèse : les mouvements des yeux peuvent désensibiliser la charge émotionnelle d’un mauvais souvenir ! Proposant l’exercice à ses collègues, l’expérimentation confirme ses intuitions et la technique s’appellera d’abord EMD (technique de Désensibilisation par les mouvements oculaires).  Bientôt, Francine Shapiro affine sa compréhension du mécanisme en oeuvre. Pour elle, il n’est pas tout à fait exact de dire que les mouvements oculaires entrainement une désensibilisation ! Si c’était le cas, les souvenirs positifs pourraient également perdre en intensité or, cela n’arrive jamais ! Aussi, est-il plus juste de dire que le mouvement des yeux permet de Retraiter l’information stockée ! Il faut donc ajouter un « R »  à « EMD » car le mouvement des yeux provoque une Désensibilisation par le biais du Retraitement de l’information traumatique, c’est l’EMDR.

De nombreuses études contrôlées démontrent ensuite les remarquables résultats de la thérapie EMDR. Tant pour la résolution des états de stress post-traumatiques (les traumatismes des vétérans de la guerre du Vietnam, par exemple) que pour les victimes de traumatismes civils (viols, accidents, deuils…). Francine Shapiro,  au fil des années, ne cesse d’améliorer la thérapie EMDR notamment en lui adjoignant des protocoles issus des thérapies cognitives et comportementales (TCC).  Membre du MRI de Palo Alto, le Mental Research Institute  (qui a vu naître de nombreux grands noms de la thérapie brève – Paul Watzlawick, Grégory Bateson, Milton Erickson), elle se voit décerner plusieurs récompenses dont notamment, en 2002, pour son apport à la psychothérapie, le prix international Sigmund Freud, de la ville de Vienne.

Pourquoi ça fonctionne ? De l’EMDR à l’EMT

Malgré tout, l’on cerne mal la raison de l’efficacité de la technique. Pour essayer de comprendre, l’on fait, un moment, un ingénieux rapprochement : et si tout cela avait un lien avec les mouvements oculaires nocturnes rapides (REM,  Rapid Eye Movement). Effectivement, quand l’individu rêve, ses yeux bougent également de droite à gauche : cette phase du sommeil n’est-elle pas naturellement un moment de liquidation des problèmes  de la vie quotidienne ? Séduisant, mais inexact ! On ne tarde pas à se rendre compte qu’il est possible d’obtenir des résultats tout à fait similaires en utilisant des tapotements sur le corps (les cuisses par exemple) ou des sons que l’on fait alterner de gauche à droite. Fred Frieberg un autre psychologue américain en fait d’ailleurs une technique qu’il diffuse à un large public : il la dénomme EMT (Technique de mouvements oculaires… et des autres mouvements alternés, bien sûr !)

Une  autre  théorie  tentait également d’expliquer le phénomène par une question d’exposition.  En visualisant, à plusieurs reprises des scènes perturbantes l’on finit par s’y habituer. Peut-être ! Mais les études montrent que cela fonctionne mieux lorsqu’on utilise des stimulations alternées, notamment le mouvement des yeux !

L’IMO et le RITMO®

L’IMO (Intégration par les Mouvements Oculaires) a été créée en 1989 par Connirae et Steve Andreas au Colorado.  Cette approche se fonde toujours sur les mouvements oculaires, mais, cette fois-ci, plus spécifiquement sur les principes de la programmation neurolinguistique (PNL). Selon cette approche, la direction du regard indique le type d’information auquel le cerveau est en train d’accéder. Par exemple, une personne qui regarde en haut a souvent accès à un souvenir visuel ; celle qui regarde à droite ou à gauche, à un contenu auditif ; celle qui regarde en bas, à des ressentis. À partir de ce principe, il a été possible d’identifier les quadrants du regard qui contiennent le traumatisme ainsi que, parallèlement, des directions du regard bénéfique.  Principal avantage, lorsque le client évoque le traumatisme qui le perturbe, il est devient possible d’accentuer l’intégration par les mouvements oculaires, ou, au contraire, choisir des mouvements plus apaisants.

RITMO® (Retraitement de l’Information Traumatique par les Mouvements Oculaires) mis au point par Lili Ruggieri,  soutient une visé similaire en revendiquant ce que tout le monde soupçonnait :  ça marche parce que c’est une forme d’hypnose ! Les praticiens du RITMO peuvent ainsi associer la suggestion aux balayages oculaires et le RITMO peut intervenir dans le cadre d’un accompagnement par l’hypnose.

Comment se déroule la séance ?

Le thérapeute aide le client à prendre contact avec l’expérience douloureuse. Puis, pendant que ce dernier se concentre sur son souvenir, il est invité à suivre les doigts du thérapeute à travers différents mouvements oculaires. En IMO, par exemple, les mouvements seront plutôt lents et couvriront l’ensemble du champ visuel (une ligne en haut, puis une ligne au milieu, puis une ligne en bas, puis en diagonale, en vertical, en carré,  etc.). En EMDR, le mouvement oculaire privilégié est horizontal et rapide.

RITMO

RITMO – Le thérapeute effectue un balayage rapide devant les yeux du client. Ce dernier se concentre sur l’émotion problème… Rapidement, il se sent mieux.

La phase de ciblage du problème est importante : il s’agit de retrouver puis de se concentrer sur une partie spécifique du vécu douloureux. Aussi, le thérapeute demande : « sur quel problème ou souvenir voudriez-vous travailler aujourd’hui ? Quelle image représente la pire partie de cet incident ? » Ensuite, il identifie des cognitions négatives : « quels mots négatifs correspondent le mieux à cette image qui exprime votre croyance sur vous-même, maintenant ? ». Puis, il recherche des cognitions positives : « Quand vous ramenez cette image, cet incident à la conscience, qu’aimeriez-vous penser de vous maintenant ? » Enfin, des émotions : « Quand vous laissez revenir ces images, cet incident, et ces mots à la conscience (les cognitions négatives)  quelles émotions ressentez-vous maintenant ? » ; « Ou le ressentez-vous dans votre corps ? »

Enfin, le thérapeute évalue également la douleur (en utilisant les échelles d’unité subjectives de perturbation (SUDs)) : « Entre 1 et 10 – (10 étant la plus forte perturbation que vous puissiez imaginer)  à combien estimez-vous la perturbation qu’entraîne cet incident, ce souvenir, maintenant ? » (La même question est posée pour les cognitions positives pour évaluer la validité des cognitions positives).

Ensuite ont lieu les balayages oculaires. Tout en interviewant l’évolution des pensées du client, au besoin, la cible est redéfinie. L’accompagnement, quant à lui,  doit permettre au final d’aboutir à une évaluation de perturbation (SUD) au moins inférieur à 3. En général, quelques séances suffisent.

 


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